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Clés d’un refuge détruit à Beyrouth, 2013-2017

Clés d’un appartement détruit par Israël en 2006, clous laiton, béton, cheveux

Dimensions 110x82 cm

 

Vue de l’atelier, Paris

Clés d’un potentiel refuge à Beyrouth est né d’une rencontre avec l’ar- tiste libanaise nommée Maha Kays, étudiante aux Beaux-Arts de Paris. C’est grâce à la jeune-femme que l’artiste eut l’envie de s’intéresser à la guerre du Liban. Il montra à la jeune femme un extrait du livre d’Issa Makhlouf «Beyrouth ou la fascination de la mort» où il était expliqué que beaucoup de libanais, en s’adaptant à la situation de guerre civile, avaient commencé à reproduire des dizaines et des dizaines de double de leurs clés. Celles-ci étaient alors distribuées à leurs proches pour que leur ha- bitations puissent être utilisées comme potentiel refuge dans n’importe quelle situation. En montrant ce texte à Maha, elle lui donna une clé, celle de son propre appartement à Beyrouth ayant été détruit en 2006. De ce geste naquit une oeuvre.

L’oeuvre est un linteau de porte où sont fixées toutes les reproductions de cette clé. L’ensemble, qui symbolise la ville de Beyrouth, prend la forme d’une mosaïque qui semble s’embraser tant les points beliqueux sont nombreux. A la façon d’un archéologue, l’artiste explore les ruines de la ville tout en élaborant une image stylistique d’un ailleurs lointain.Le quadrillage est composé de parties fermées et ouvertes pour symboliser l’absence de frontières entre intérieur et extérieur.

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